Edito de Claude Alranq

Président de l’association Espace Libre
Maître de conférence - section Théâtre
Directeur du département des Arts
Université Nice Sophia Antipolis

 

 

Nice sur Côte d’Azur peut-être ! Mais cote d’amour des arts à Nice ?…

C’est à voir dans le détail de ceux qui essaient d’amener leur graine au soleil de l’autre.

Le Festival Espace Libre prend son élan. Il va faire…non pas les 400 coups, seulement son 5ème. Et pourtant !

Colossal de faire 5 fois cocagne à rebrousse-poil des mollesses, des avarices, des snoberies, des solitudes, des morbidités, des bachoteries, des paperasseries, des libertés frigides, des sécurités liberticides, des hypocrisies de velours, des enthousiasmes d’un jour et des raisons raisonneuses où s’égouttent l’énergie des jeunesses vieillies avant l’âge.

Non, ce n’est pas facile 5 coups, 5 fois, 5 doigts, une main, la main au panier de Miss University ! Excellemment polarisée sur des technologies qui traversent la terre, sans s’arrêter pour poser l’oreille au cœur de l’arbre qui raconte comment chanta l’oiseau à son dernier plumage.

Oui, il faut des démazouteurs de l’imaginaire, des brigands au grand cœur, des poètes au long cri, des bouffons au fou-rire, des ivrognes pendus aux lèvres de la vie.

Mais pour les dieux du ciel comme pour les enfants du ventre, donnons-nous des espaces libres où festivalisent la bête que nous étions et l’ange que nous deviendrons…si nous savons encore chanter les prophéties du paradoxe.

Vlan ! ça chatouille, les arts, quand ça n’art-icule pas dans l’arthrose des codes, des modes et des tropes. Vlan ! ça grouille !

 


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